Comment boit-on son café en Italie ?

Aujourd’hui, nous n’allons pas très loin, nous traversons tout simplement les Alpes pour faire une petite escale chez nos voisins italiens. On y est ! Ah, l’Italie, la Dolce vita, son romantisme, ses grands artistes mais surtout sa gastronomie, le véritable raffinement culinaire par excellence qui inspire encore et toujours la gourmandise… Mais trêve de clichés… Ou pas ! Allez hop, petite mise en bouche avec une petite bruschetta en entrée, puis des pastas al dente arrosées d’un bon chianti toscan en plat et on termine enfin par un tiramisu bien fondant pour une note de sucré… Mais après tout ça, il nous faut bien évidemment siroter un petit café bien serré pour ne pas sombrer dans une digestion punitive…

Quoi ? Comment ? Un cappuccino ? Un macchiato ? Non, jamais ! Oubliez ça tout de suite…

Les italiens s’autorisent uniquement un cappuccino le matin et pour le reste, c'est occasionnel. Passé 10 heures, place au VRAI café. Et le seul, le vrai, l’unique café roi en Italie, c’est l’espresso… Ou l’express dans la langue de Voltaire même si ça sonne tout de suite moins glamour… Alors on s’en commande un illico presto et en VO !

Espresso per favore ? 
Che cosa ?
Caffè ?
Ah, si 

Eh oui, il n’avait pas l’air de comprendre en fait… En Italie, et c’est un comble, on ne dit pas espresso, on dit tout simplement « Caffè » pour la simple et bonne raison que c’est forcément un espresso ! Pas de distinction. Et le fait est qu’il porte très bien son nom puisque c'est ce genre d'espresso savamment dosé, court, parfumé et intense afin qu’en deux gorgées et en moins d’une minute chrono, on soit reparti. 

Le moment caffè, ça ne se partage pas !

Le « caffè », c’est surtout un plaisir solitaire, un instant privilégié entre lui et vous. C’est au comptoir et debout, même après un bon repas copieux (auquel cas on le prend en partant au moment de payer l’addition). Qu’on se le dise, nous sommes très loin de notre instant café bien français où l’on passe plus de temps à papoter qu’à réellement déguster notre breuvage. Précisons d’ailleurs que, contrairement aux cafés dans le reste du monde, les cafés italiens ne sont pas considérés comme des « lieux sociaux » ; on s’arrête, on boit, on s'en va. Alors on ne va pas s’éterniser non plus au comptoir, on est venu, on a vu, on a bu et on repart sans trainer pour poursuivre notre épopée caféinée !
 

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