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Le café en Corée du Sud I : l’histoire

par • 08 juillet 2015 • Le Coffee TourCommentaires (0)

Le café en Corée du Sud I : l’histoire

Les Coréens aiment l'excentricité, c'est probablement dans ce pays que vous trouverez les cafés les plus amusants ou choquants au monde.

Le premier coréen à avoir testé le café serait le roi Kojong en 1896. Antoinette Sontag, la belle-fille de l’ambassadeur russe lui en aurait offert une tasse, et le café serait rapidement devenu une boisson courue dans la haute société. L’attrait pour l’occident, dans une société coréenne où l’homogénéité ethnico-culturelle dominait, et la ressemblance avec les décoctions des médecines extrême-orientales acheva d’enthousiasmer le pays pour la boisson.

 

La colonisation japonaise

Des cafés furent ouverts et rapidement baptisés Dabang, le premier en 1902. Mais c’est sous la période de colonisation japonaise, de 1910 à 1945, que le dabang voit sa forme traditionnelle fixée. Au début, ce sont des lieux destinés à la famille royale et l’aristocratie, puis la bourgeoisie s’en entiche. Enfin, il devient un lieu de réunion très important pour les classes intellectuelles d’artistes, d’écrivains, ou de politiciens. Les dabangs ont beaucoup plu aux coréens car ils leurs permettaient d’accéder à une touche d’exotisme sous la forme des pâtisseries traditionnelles occidentales, mangées à la fourchette en lieu et place du traditionnel thé et des baguettes.

Guerre de Corée et éclipse du café

La Guerre de Corée en 1950, guerre par procuration opposant le monde communiste et ses leaders chinois et russes au monde capitaliste occidentale, ravage le pays. Le café n’est plus accessible aux coréens financiérement mais ils continuent de fréquenter les dabangs, lieu emblématique permettant aux citoyens coréens de discuter de leur vie personnelle, d’art, de culture, d’économie, d’éducation et de politique. Le gouvernement coréen effrayé par l’agitation sociale restreint les visites des citoyens dans les cafés.

L’économie ravagée peine à se révéler malgré les subventions massive de l’oncle Sam menant une politique d’endiguement de l’influence de la République populaire de Chine et de l’Union soviétique.

À la suite de mesures protectionnistes du président Park, le café est interdit dans les années 60 à l’importation pour équilibrer la balance commerciale du pays dans le cadre d’une politique de substitution aux produits d’importation et d’investissement pour l’exportation qui ouvre le pays asymétriquement et permet aux à l’économie coréenne de croître très rapidement à cet époque, croissance qui s’auto-entretient ensuite dans les années 1970 grâce à une politique d’encouragement au réinvestissement du capital accumulé dans l’industrie. Le café est peu accessible mais les dabangs sont à nouveau autorisés et utilisés comme lieu de rencontre pour les jeunes couples.

Invention du café à thème moderne coréen

C’est dans les années 1970 que sont lancés les premiers cafés à thèmes. Le premier café à thème ouvert est un café où les clients choisissent les chansons diffusées. Les cafés à thémes deviennent rapidement un élément central de la culture populaire coréenne. Ils deviennent un enjeu social de distinction pour les jeunes avec des cafés pour chaque « tribu » de fans (rocker, manga fans…). Les dabangs continuèrent dans cette veine dans les années 1980 par des décorations uniques, multicolores ou flashy, souvent carrèment kitsh à la recherche de toujours plus d’excentricités.

 

Professionnalisation : copie des techniques européennes et dépassement ?

En 1990 les cafés se concentrent sur le produit café en lui-même et prennent une dimension plus chic, plus professionnelle et sérieuse. Mais le grand choc arrivera en 1999 avec l’arrivée de Starbucks.

Les coréens vont devenir en peu de temps les deuxièmes consommateurs de café en Asie, juste après les japonais. Starbucks se développera dans les années 2000 mais bientôt de nombreuses franchises locales feront de même et dépasseront en Corée la marque originaire de Seattle. Les coréens assimilent rapidement toute la rigueur des techniques de l’expresso italien, du machiato pour aujourd’hui développer leurs propres innovations et partir à la conquête des marchés asiatiques alentour mais aussi européens et nord-américains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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